1) Qu'est-ce que le cannabis?

• Le cannabis est une plante de la famille des "Cannabaceae" (ou "Cannabinacées") , plantes originaires d'Asie. 

• Il est un psychotrope, au même titre que l'alcool ou le tabac car il possède une substance qui agit sur le système nerveux central.

Le tétrahydrocannabinol, ou THC.

  Formule de Lewis du THC

2) Quels effets produit-il sur le corps humain?

• Ce n'est pas directement le Cannabis, la plante telle quelle qui agit sur notre système nerveux mais une substance qui le compose en majeure partie; le Delta 9- tétrahydrocannabinol, appelé THC .

Cette substance pénètre très rapidement dans le sang si le sujet fume (en environ moins de dix minutes) mais cette vitesse d’absorption décroit si le sujet ingère le cannabis car les molécules présentes dans l'air que l'on inspire entrent directement dans le sang. En effet le processus de respiration est plus rapide que la digestion . L’élimination totale du THC de l’organisme est plus longue que son assimilation , elle peut durer de deux à trois semaines.

Le THC a une affinité avec les graisses, de ce fait  il se fixe facilement dans les tissus riches en lipides, donc principalement dans le cerveau et en plus petite quantité dans les cellules de la rétine ou dans les testicules et l'intestin. Il peut également passer dans le lait maternel et dans le placenta.

• Le THC est un cannabinoïde donc il agit en activant des récepteurs cannabinoïdes présents dans le corps humain et portés par des cellules (appelés CB1 ou CB2).
  

   

Les récepteurs CB1 sont présents majoritairement dans le système limbique du cerveau ce qui explique l'influence du THC sur la régulation des humeurs. Ces récepteurs sont également présents dans les neurones dopaminergiques, qui gèrent le circuit de la sensation de récompense.

 Les récepteurs CB2 sont principalement présents sur les cellules immunitaires . 

Ces différences de situations des récepteurs expliquent leurs différentes implications dans les effets du cannabis. En effet, si les récepteurs CB1 sont impliqués dans les effets psychotropes du cannabis, les récepteurs CB2 eux sont impliqués dans ses effets immunomodulateurs.

Ces récepteurs sont initialement présents dans le corps pour recevoir des cannabinoïdes endogènes produits par notre organisme, telles que l'anandamide ou le 2-arachidonoylglycérol

  Formule de Lewis de l'Anandamine

• L'Anandamide est un ligand / neurotransmetteurs comparable à la dopamine ou a la sérotonine. Il se lie aux récepteurs CB1 et CB2 (mais 4 fois plus aux récepteurs CB2). L'anandamine active les récepteurs cannabinoides en reproduisant partiellement les effets du THC.

 Il faut savoir que L’anandamide participe à la régulation de l’humeur, de la mémoire, de l’appétit, de la douleur, de la cognition et des émotions. De ce fait, introduire du THC dans notre organisme peut donc perturber toutes ces fonctions.

             A long terme, la consommation de cannabis peut produire en plus des effets énoncés ci dessus : des problèmes de fertilité chez l'homme et la femme, des maladies du système respiratoire, de grandes dépressions, des baisses de l'attention, de la fatigue, chez les personnes vulnérables, une augmentation du risque de psychose...

 Cas particulier: le circuit du plaisir

              L'activation des récepteurs cannabinoïdes (CB1 et CB2) agit principalement sur trois grandes voies de signalisation intracellulaires auxquelles ils sont couplés dont certains canaux ioniques, tels que les récepteurs ionotropes GABAa.

 La consommation de Cannabis, et donc la consommation du THC  provoque une dépendance chez l'homme en diminuant la libération de neurotransmetteurs  appelés GABAenergiques dans certaines zones du cerveau comme le noyau accumbens, l'ATV (Aire tegmentale ventrale) le cervelet, l'hippocampe et le noyau caudé.

•  Le fonctionnement du noyau accumbens repose  sur deux neurotransmetteurs essentiels:

-la dopamine (‎C₈H₁₁NO₂ ), qui active la sensation d’envie et de désir,          

-et la sérotonine (C₁₀H₁₂N₂ O), qui active la sensation de  satiété et l'inhibition.

       Formule de Lewis de la dopamine           Formule de Lewis de la sérotonine

Il a été prouvé grâce à des expérimentations animales, que toutes les drogues augmentent en général la production de dopamine dans le noyau accumbens, et diminuent celle de sérotonine dans notre organisme  =>  L'individu consommant du Cannabis ressent donc du plaisir à très fortes doses mais n'est jamais satisfait car la sérotonine n'envoie plus de sensation de satiété et ne peut plus limiter la sensation de plaisir déployée par la dopamine

 La molécule du Cannabis THC va agir entre l'ATV (Aire Tegmentale Ventrale) et le Noyau Accumbens; une fois fixé sur les récepteurs cannabinoides de la molécule GABA, il limite la libération des neurotransmetteurs GABA qui ont pour rôle d'inhiber la sécrétion de dopamine  par les neurones dopaminergiques . Ces neurones vont alors produire beaucoup trop de dopamine ce qui va dérégler le circuit du plaisir.

3) A quelles fins le cannabis est-il utilisé?

      Si le cannabis peut être utilisé pour des raisons médicales; pour soulager des douleurs notamment ou pour soulager les nausées en tant que antiémétique, il est plus souvent consommé à des fins récréatives.

 Il semblerait que l'usage du cannabis puisse réduire les effets de la maladie de Parkinson par exemple mais l'ensemble de la communauté scientifique reste partagée quant à son éventuelle insertion dans la médecine locale. Pour l'instant son usage restent peu développé et dans le cadre des pratiques alternatives.

4) Comment est-il consommé?

• Le cannabis peut être séché pour être similaire à du tabac, et fumé dans une cigarette; on appelle cela un "joint", un "pétard" etc..  

•  Il peut être transformé en résine, appelée le "Haschisch". On l'obtient en faisant sécher les plantes de cannabis puis en les tamisant ( filtrant à l'aide d'un tamis ) afin de séparer les gouttes de résine de la matière végétale.

• Il peut également être incorporé dans la nourriture; comme dans un gâteau appelé "space cake"

Il est important de faire la différence entre la dépénalisation du cannabis où l'on ne considère plus sa consommation comme un délit et sa légalisation où sa culture et sa vente sont autorisées.

Les conventions internationales prévoient que la consommation des stupéfiants doit rester interdite, mais que les pays ont le choix des sanctions de son usage.

• La dépénalisation (aussi appelée: décriminalisation) consiste à retirer à l'usage ou à la détention de cannabis son caractère pénal. Si l'interdit perdure, il n'y a pas d'incarcération pour simple consommation de drogue.
• La légalisation, actuellement contraire aux règles internationales, consiste à lever l'interdit de l'usage de cannabis, et à organiser sa production et sa distribution. L’État se substitue au marché clandestin pour réguler l'offre en excluant certains consommateurs, comme les mineurs. 

1) Quels pays permettent l'usage du cannabis et sous quelles conditions?

Exemples:

Amérique :

Pénalisation:

Alabama     Caroline du Sud         Dakota du Sud             Idaho           Indiana         Iowa         Kansas Kentucky  Missouri

Oklahoma               Tennessee          Texas                Utah            Virginie            Virginie de l'Est         Wisconsin Wyoming

Dépénalisation

Connecticut           Delaware       Caroline du nord     État de New York      Maryland       Mississippi      Minnesota  

Nebraska                Rhode Island                     Vermont 

légalisation:

En 2013, l'Uruguay devient le premier pays au monde à légaliser l'utilisation du cannabis.

Alaska                              Californie                                 Colorado                            District de Columbia 

État de Washington : Grâce à l'initiative 502 votée en 2012 par l'Etat de Washington, depuis juin 2014, les habitants majeurs peuvent acheter jusqu’à 28 grammes de cannabis.

        Maine                             Massachusetts          Nevada                                             Oregon   

Uniquement pour un usage thérapeutique:

Arkansas             Dakota du Nord                Floride            Géorgie                Hawaï                       Illinois      Louisiane              

Michigan          Montana          New Hampshire       New Jersey              Nouveau Mexique                 Ohio           Pennsylvanie

Pays Européens: 

Pénalisation:

            La France       l'Autriche               la Hongrie                la Bulgarie      la Grèce                                                           le Royaume-Uni                la Serbie            la Slovénie                Chypre           l'Irlande         le Luxembourg                      Malte               la Norvège                 la Pologne        la Slovaquie                                           la Suède

Dépénalisation:

L'Allemagne     la République tchèque    la Belgique        le Danemark        le Portugal    

             l'Italie                la Lettonie           Croatie        Estonie    Le Luxembourg     la Lituanie        Malte             la Croatie              la Slovénie                   

La légalisation:

Pays-bas  l'Espagne 

Uniquement pour un usage thérapeutique :

Allemagne       Autriche        Bulgarie      Belgique          Chypre       Croatie      Finlande          Hongrie        Irlande       Italie

Malte          Suède      

Asie:

Pénalisation:

 Kazakhstan   Kirghizistan     Ouzbékistan     Turkménistan       Tadjikistan    Géorgie     Arménie      Azerbaïdjan  Bhoutan   Mongolie Chine Corée du Sud Japon Viêt nam    Myanmar Malaisie Singapour Sri lanka Indonésie Thaïlande

Dépénalisation:

Inde       Bangladesh      Cambodge        Népal        Pakistan       Laos 

Afrique:

Pénalisation:

Maroc    Tunisie          Libye       Egypte     Algérie       Soudan        Mauritanie           Sénégal                  Gambie        Niger  

Djibouti      Somalie   Kenya       Ouganda    Burundi       Rwanda         Tanzanie            Malawi      Zimbabwe      Swaziland

Lesotho       Madagascar          Sierra Leone          Liberia           Côte d'ivoire         Togo       Bénin         Nigéria    Cameroun

Gabon

Dépénalisation :

Eryrhtrée        Ethiopie           République démocratique du Congo     Congo    Angola   Zambie   Mozambique  Botswana   Burkina Faso        Afrique du Sud 

2) Le cas de la France :

La loi supervisant le contrôle des usages des stupéfiants en France est la LOI  n° 70-1320 du 31 décembre 1970 relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et la répression du trafic et de l'usage illicite des substances vénéneuses.  

Elle fut publiée le 3 janvier 1971 dans le Journal Officiel de La République Française, dans lequel tous les événements législatifs et réglementaires , les déclarations officielles ainsi que les publications légales sont consignées.

Selon cette loi, ceux qui contreviendraient aux dispositions des règlements d'administration publique prévues à l' Article L.626  et qui concernent les substances ou plantes vénéneuses classées comme stupéfiants par voie réglementaire (art.L.627) entre autre le cannabis et la résine de cannabis, (Arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants) seront punis d'un emprisonnement de deux ans à dix ans et d'une amende de   5 000 F ( 762,25 € ) à 50 000 000 F (7 622 450, 86 € ) . 

« Art. L. 626 - Seront punis d'un emprisonnement de deux mois à deux ans et d'une amende de 2. 000 F à 10. 000 F, ou de l'une de ces deux peines seulement, ceux qui auront contrevenu aux dispositions des règlements d'administration publique concernant la production, le transport, l'importation, l'exportation, la détention, l'offre, la cession, l'acquisition et l'emploi des substances ou plantes ou la culture des plantes classées comme vénéneuses par voie réglementaire , ainsi que tout acte se rapportant à ces opérations.

« Les règlements visés ci-dessus pourront également prohiber toutes les opérations relatives à ces plantes et substances.
« Dans tous les cas prévus au présent article, les tribunaux pourront, en outre, ordonner la confiscation des substances ou des plantes saisies. ''

« Art. L. 627. — Seront punis d’un emprisonnement de deux ans à dix ans et d’une amende de 5.000 F à 50.000.000 F, ou de l’une de ces deux peines seulement, ceux qui auront contrevenu aux dispositions des règlements d’administration publique prévus a l’article précédent et concernant les substances ou plantes vénéneuses classées comme stupéfiants par voie réglementaire. Lorsque le délit aura consisté dans l’importation, la production, la fabrication, ou l’exportation illicites desdites substances ou plantes, la peine d’emprisonnement sera de dix à vingt ans. [...] >>

 De plus, la loi cherche plutôt à punir les trafiquants et à soigner les toxicomanes donc le trafic est régi par le code pénal alors que l'usage par la Santé Publique.

3) Quels sont les enjeux de la légalisation/dépénalisation du cannabis?                                

• Arguments pour sa dépénalisation:

Dans les faits, suite à des décrets ou des circulaires (tels que les circulaires "Peyrefitte ", "Perben" ou le décret de l'application de la "transaction pénale" d'octobre 2015 ) une distinction s'est opérée entre les consommateurs de cannabis/marijuana et ceux d'autres drogues: les sanctions sont souvent assouplies.

En effet, un consommateur de drogue doit être puni de 3750 euros d'amende environ et encourir jusqu’ à un an de prison. Or, le plus souvent les condamnation judiciaires prononcées vont de l'amende à des peines de substitution ou a du sursis et très rarement jusqu’à de l’emprisonnement.

Ce qu'il faut comprendre c'est que les sanctions appliquées sont rarement celles prévues initialement par la loi. C'est cet argument qui est exposé en vue de soutenir la dépénalisation du cannabis.

De plus, les affaires liées à l'usage de cannabis ont été multipliées par près de 5 en vingts ans. Les tribunaux engorgent alors pour au final ne donner que de faibles peines. Une dépénalisation permettrait de juger la consommation de cannabis plus rapidement, par le biais des forces judiciaires comme la police par exemple, qui n'aurait plus qu'a donner des amendes à un simple consommateur.

Un autre point important est le cercle vicieux engendré par de fortes lois sur le cannabis: un consommateur incarcéré pour consommation de cannabis a de plus fortes chances d’être exposé à des drogues plus fortes comme le cocaïne ou l’héroïne via les marchés noirs. 

• Arguments pour sa légalisation:

D'une part, le risque de tomber dans la dépendance en consommant du cannabis est en dessous de ceux obtenus en consommant du tabac ou de l’héroïne et est plutôt comparable à celui de l'alcool.
Une dose létale de THC est impossible à atteindre hors laboratoire, contrairement à l'alcool.De ce fait il serait plus logique que la consommation soit légale à l'instar de l'alcool.

D'autre part,légaliser le cannabis permettrait à l’État d'avoir une nouvelle entrée d'argent non négligeable; à l'image du tabac, l’État aurait le monopole du marché du cannabis et de ce fait imposer des taxes sur les ventes de cannabis (comme la TVA...)

De plus, l' état pourrait ainsi fixer des limites de concentrations de THC maximales sur les produits proposés à la vente et choisir ses acheteurs; décider d'exclure les mineurs du marché serait alors plus effectif.

Le marché du cannabis serait subtilisé au marchés parallèles "noirs" qui proposent des produits aux composants variés, souvent nocifs pour la santé et plus dangereux que le cannabis lui même. Cela est d'autant plus inquiétant pour le cas de la résine de cannabis, ou l'on peut trouver du henné, de la cire à chaussure, de la paraffine, du pollen, de la terre, des excréments, de l'éther voire de la mort aux rats ou même d''autres drogues drogues beaucoup pus nuisibes comme 'héroin pour rendre accro...

Avec une légalisation et un marché contrôlé, les produits proposés à la ventes pourront donc être de meilleures qualités, plus "purs" et donc plus sains.

• Arguments pour un maintien voire un renforcement des interdictions et lois déjà en vigueur

Légaliser le cannabis pourrait rendre sa consommation anodine, alors que nous sommes en présence d'une drogue qui a des effets prouvés sur la santé notamment en déréglant certains systèmes cérébraux. Laisser le champs libre à sa consommation sous toutes les formes et sans réglementations pourraient dégrader la santé publique.

Il en va de même pour le cas de la dépénalisation; minimiser les peines encourues pour possession ou consommation de drogue ne dissuaderait plus suffisamment les jeunes en mal de sensations, fortes ou les grosses entreprises illégales qui génèrent beaucoup de profit et ils ignoreraient alors les peu d’interdits qui se dresseraient encore sur leur route.

Sondage sur le cannabis ( échantillon de la population française composé de 100 personnes divisées par tranches d'âges. )

Réponses en pourcentages.

Avez vous déjà consommé du cannabis? 

L'illégalité du cannabis te donne t-elle envie d'en consommer? 

Penses-tu connaitre les effets du cannabis sur ta santé?

Quelle solution vous semble la plus adaptée?

On observe globalement qu'il y a la plus grande consommation de cannabis chez les jeunes de 15 à 25 ans . Nous pouvons donc comprendre que l'Etat souhaite prendre le contrôle du trafic afin d'exclure les mineurs.

Les 15-18 ans sont attirés par le côté illégal mais semblent majoritairement pour une "légalisation" du cannabis.

Il est alors possible de se demander si leur consommation perdurerait si le cannabis venait à devenir légal, ou si au contraire le banaliser lui enlèverait de son attrait. 

On remarque que sur l'échantillon allant de 15 à + 40 ans , ce sont les 18-25 qui ont le plus consommé de cannabis , et c'est cet échantillon qui a le plus répondu oui à la question '' Pensez vous connaitre les effets du cannabis sur votre santé? ''. Or ayant interviewé ces personnes, nous pouvons savoir par rapport à leurs commentaires, qu'ils n'en connaissent qu'une infime partie.

Nous pouvons également constaté, que les deux extrêmes semblent avoir un avis tranché. Les 15-18 ans sont majoritairement pour la légalisation (67,85 %) et les +de 40 ans sont majoritairement pour (54, 55 %)

• A

 Antiémétique: Médicaments qui agissent contre la nausée.

• B

• C

 Cannabinoides: Les cannabinoides sont un groupe de substances chimiques qui activent les récepteurs cannabinoides présents dans le corps humain.

(ici) cannabinoides endogènes: structure de cannabinoides qui émanent de notre organisme, en opposition à exogène, qui résulte d'apports extérieurs.

• D

• E

 Enzymatique:Une enzyme est une protéine qui joue un rôle de catalyseur biologique, c'est-à-dire de composé qui facilite une réaction biochimique sans en modifier les produits.

• F

• G

• H

• I

 Immunomodulateurs: (ici) mécanismes naturels de défense de l'organisme ou de contrôle de prolifération cellulaire.

• J

• K

• L

 Ligand:En biologie, un ligand (du latin ligandum, liant) est une molécule qui se lie de manière réversible sur une macromolécule ciblée, une protéine ou acide nucléique, jouant en général un rôle fonctionnel : stabilisation structurale, modulation d'une activité enzymatique, transmission d'un signal.

Lipides: Ils constituent la matière grasse des êtres vivants.

• M

• N

Neurotransmetteurs: Molécule  chimique qui assure la transmission des messages d'un neurone  à l'autre, au niveau des synapses .

• O

• P

Psychotrope: substance qui agit principalement sur l'état du système nerveux central.

• Q

• R

 Récepteurs: cellules qui reçoit des stimulis environnementaux ou internes et produit une réponse chimique.

OU protéine qui se lie à un facteur (ligand) déclenchant une réaction chimique spécifique.

• S

• T

• U

• V

• W

• X

• Y

• Z

       Pourquoi certains pays légalisent-ils donc la consommation du cannabis malgré sa dangerosité pour la santé?

Finalement, il faut prendre en compte plusieurs facteurs pour comprendre les différents points de vues face au cannabis.

1. Ses effets sur le corps humain : s'il agit en déréglant notre système de récompenses, notre circuit du plaisir ou notre mémoire et nos émotions, il a été prouvé que le cannabis ne rendait pas plus voire moins dépendant que le tabac ou l’alcool. Il est de plus beaucoup moins nuisible que d'autres substances illicites qualifiées de "drogues dures". Ses effets restent tout de même importants et ne doivent pas être négligés.
2. L'attrait de l'illégalité : si la majorité des sujets a répondu ne pas avoir été influencée par le coté "illicite", ce facteur est néanmoins présent et d'autant plus important chez les jeunes; briser les interdits peut être une raison de consommer de la drogue. Les plus jeunes peuvent considérer cet acte comme un défi sans réellement se rendre compte des conséquences pénales qu'ils encourent.
3. L'importance des marchés noirs : de nombreux commerces parallèles profitent des interdits de la loi pour vendre des produits illicites, de provenance inconnue et souvent de compositions incertaines. La résine de cannabis achetée dans l'illégalité peut se révéler être un alliage de produits bien plus nocifs que le cannabis lui même.

Les pays légalisant le cannabis veulent finalement gérer la circulation de ce produits en le soustrayant aux marchés noirs. Ils le soumettent à des réglementations strictes concernant le cadre où sa consommation est autorisée et peuvent choisir leurs acheteurs, uniquement les personnes majeures par exemple. 

L’État gagne ainsi une nouvelle source de revenus en imposant des taxes sur la vente du cannabis à l'instar de l'alcool ou du tabac. Les tribunaux n'ont plus à gérer des affaires mineures comme celles du cannabis alors reléguées aux autorités compétentes, la police.

Nous sommes néanmoins à même de nous demander si une légalisation du cannabis n'occulterait pas le besoin de se documenter concernant ses effets nocifs sur la santé. Un enfant pourrait se retrouver confronté à cette drogue sans se demander en quoi elle est dangereuse si elle venait à devenir légale.

C'est pourquoi les Etats partisans d'une légalisation du cannabis devront informer et prévenir les populations de ses effets sur la santé.

Si certains pays ont déjà franchi le cap, comme les Pays-Bas par exemple, la majorité reste partagée ou fortement opposée.

Le cannabis n'a pas fini d’être sujet à controverses.